Le lendemain matin sur le coup des dix heures, après avoir effectué le check-out, je m’en vais du côté de la Place Saint-Marc. Je m’attendais à voir la place sens dessus dessous, et ô-surprise, je ne constate rien d’anormal. Les pavés sont bien entendu un peu humides, mais à part cela, rien ne laisse penser que dix heures plus tôt, l’eau montait jusqu’au genou. Certains commerçants sont affairés à nettoyer les vitres et certains rejettent un peu d’eau vaseuse de leur pallier, mais à part cela, ils semblent prêts à ouvrir leurs magasins.
Le ciel est laiteux, le paysage un peu brumeux, mais une belle journée semble s’annoncer sur la sérénissime. Étrange ; il fait toujours beau le jour où je quitte Venise. Histoire de me faire regretter encore plus de m’en aller.
J’ai tout de même l’occasion de voir une scène plus surréelle par rapport aux derniers jours : il y a relativement peu de monde sur la Place Saint-Marc. Celle-ci est en plus baignée dans une lumière des plus captivantes.
Je fais un dernier tour sur la Riva Schiavonni, pour admirer San Giorgio Maggiore auréolé d’une couronne de nuage. C’est l’heure de faire un premier bilan de cette édition 2013. Je dois dire qu’entre la neige, l’aqua alta et la folie (plus habituelle) du Carnaval, ce n’est pas trois jours que j’ai eu l’impression de passer ici, mais une semaine. Voir plus.
En un mot, je suis dépaysée, comme je ne l’ai pas été depuis longtemps. Cela met la barre très haut pour les futures éditions du Carnaval.
Cependant, je fais confiance à ma chère Venise pour toujours m’éblouir et me surprendre.
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